Entretien avec Philippe BEL

Meilleur Ouvrier de France Chocolatier à Andrézieux-Bouthéon, Montbrison et Lyon

Bonjour Philippe Bel. Vous êtes Chocolatier Meilleur Ouvrier de France et exposant fidèle de notre événement. Vous avez participé au salon C’est Tout Chocolat pour la première fois en novembre 2011. Qu’est-ce qui vous a convaincu cette année-là à rejoindre l’aventure ?

Philippe Bel : Déjà habitué à participer aux salons du chocolat de Paris, Lyon ou encore Tokyo, j’étais intéressé par ce salon qui présente une forme complètement différente, plus abordable. À commencer par la gratuité de l’entrée. Quand le public ne paye pas l’entrée au salon, on s’adresse au plus grand nombre : connaisseurs comme novices. C’est un excellent moyen pour réussir à sensibiliser le public novice et casser les aprioris sur la production chocolatière. C’est donc bien de pouvoir échanger, discuter sur notre façon de produire, de, présenter notre philosophie dans le travail.

 

"Quand le public ne paye pas l’entrée au salon, on s’adresse au plus grand nombre"


Ce salon est différent : je trouve passionnant que les visiteurs puissent nous rencontrer. Pour ma part, le but n’est pas de les faire dépenser mais vraiment d’avoir un échange avec eux.

 

À Saint-Just Saint-Rambert, on arrive à toucher les habitants du département de la Loire ainsi que quelques départements limitrophes. C’est une belle opportunité pour le public de venir aussi découvrir la ville en se promenant dans les rues médiévales.

Dès la première année, comment avez-vous vécu le salon ?

 

"Pour moi, c’est essentiellement un acte de communication [...] bien plus efficace qu’une publicité dans un magazine."

 

Philippe Bel : Très bien, avec des retours très positifs. J’ai apprécié notre emplacement, le fait de pouvoir montrer notre philosophie de travail aux visiteurs. De plus, faire déguster mes produits est essentiel pour moi. Il est primordial aussi de casser les préjugés sur le travail des Meilleurs Ouvriers de France et les rendre facilement accessibles aux visiteurs. Les visiteurs ont le temps de pouvoir apprécier nos produits. Pour moi, c’est essentiellement un acte de communication directe auprès du public, bien plus efficace qu’une publicité dans un magazine.


Je me souviens, le premier jour de votre participation au salon C’est Tout Chocolat, je suis venu vous voir et vous m’aviez dit « je re-signe pour l’année prochaine » :

 

 

Philippe Bel : J’ai toujours gardé de bons souvenirs du salon. La façon dont vous procédez sur l’organisation me va très bien. J’ai la chance d’avoir un espace au cœur du quartier historique de Saint-Rambert que je peux aménager en boutique éphémère pour le week-end. Ce ne serait peut-être pas aussi convivial ailleurs.

Donc sur une année, vous participez aux salons du chocolat de Paris, Lyon et Saint-Just Saint-Rambert ?

 

Philippe Bel : Paris c’est pour la communication internationale. Comme je travaille avec le Japon, je retrouve sur mon stand à Paris une partie de la clientèle japonaise. J’en suis d’ailleurs toujours aussi impressionné. Je fais aussi un salon à Tokyo et d’autres villes dans ce pays.

 

À Paris, il y a aussi la clientèle parisienne bien entendu, j’y retrouve des habitués. Cela me permet aussi de pouvoir rencontrer des confrères chocolatiers car nous avons des rendez-vous sur paris à la même occasion. Mais le salon de Paris est de plus en plus compliqué et usant.

Compliqué en termes d’accessibilité du public ?

 

 

Philippe Bel : Pas en termes d’accessibilité du public non, c’est pour les exposants que c’est compliqué. L’organisation est de moins en moins flexible. Certains exposants ont des équipes plus étoffées que la mienne et rencontrent sûrement moins de difficultés. Pour ma part, nous ne sommes que 4 mobilisés sur ce salon.

Vous êtes 4 à Paris alors qu’à Saint-Just Saint-Rambert vous êtes bien plus nombreux ?

Philippe Bel : Effectivement, je peux mobiliser une équipe plus conséquente avec notamment les apprentis. Ils sont sollicités sur le stand pour réaliser des démonstrations du travail du chocolat. Je leur confie des missions de création, ils passent ainsi tout le week-end à exposer notre savoir-faire en direct devant le public.

 

Cela leur permet d’avoir un contact avec la clientèle, chose dont ils n’ont pas l’habitude. C’est une belle expérience pour eux et les visiteurs.

 "ils passent ainsi tout le week-end à exposer notre savoir-faire en direct devant le public"


L’équipe est toujours motivée pour suivre ?

 

 

Philippe Bel : Oui, ils sont tous contents de venir ! ça permet également à l’équipe de se retrouver. Il y a un côté un peu plus décontracté sur les salons que dans les boutiques car les clients peuvent déguster et discuter directement avec les artisans. À la boutique aussi on peut le faire mais ce n’est pas la même ambiance. Et les clients ont plus régulièrement les vendeuses en contact que les artisans chocolatiers. C’est une belle manière de valoriser notre travail.

Quels sont les points forts de C’est Tout Chocolat en comparaison des salons de Lyon, Paris, Tokyo, etc... ?

"On a la chance d’avoir un beau salon associatif"

Philippe Bel : La gratuité pour les visiteurs c’est déjà un gros point fort.

 

Le coût du stand des exposants aussi qui est très abordable. On a la chance d’avoir un beau salon associatif soutenu par la municipalité qui prend en charge aussi de nombreux coûts de gestion de l’événement. Je ne suis pas certain que tout le monde en soit tout à fait conscient.


 

Le fait que ce salon se revendique d’une idée associative et non professionnelle est une difficulté pour vous ?

 

Philippe Bel : Non je trouve que c’est à mettre en avant ! Les projets associatifs, je trouve cela formidable, ça ouvre des portes à beaucoup de personnes. Je pars du principe que la culture, comme toutes autres choses, doit être accessible à tout le monde. C’est positif dans la mesure où c’est fait correctement. Il n’y a pas de défauts d’organisation et pourtant, il n’y a pas moins d’organisation que dans un autre salon professionnel.  Pour une organisation associative, c’est très positif. Sans oublier la dimension conviviale de l’événement qui est très appréciable.

 

Comment définiriez-vous la clientèle du salon de Saint-Just Saint-Rambert ?

 

Philippe Bel : Très éclectique… mais avant tout très familial. Nous rencontrons cependant de vrais amateurs et passionnés de chocolat qui prennent plaisir à venir nous rencontrer pour en savoir un peu plus sur nos produits et leurs spécificités.

 

On estime la fréquentation entre 17 000 et 20 000 visiteurs sur le week-end. Cela vous parait-il correct comme estimation ?

 

Philippe Bel : Oui. Je pense que c’est à peu près cela. Mais au-delà de la fréquentation sur place lors du salon, on peut difficilement quantifier les retombées post-salon sur la notoriété de notre chocolaterie… mais il y en a, c’est évident.



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